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Fil d'info
Période : Avril / 2015
3 Article(s)

24-04-2015 17:51:21
Dossier sur les discrimations et le volontariat

La Plate-forme francophone du Volontariat publie son cinquième numéro et y traite du volontariat pour tous. Bien souvent, des catégories de population se voient refuser la possibilité d'exercer une activité bénévole en raison d'un handicap, de la nationalité ou de l'âge. Ce cahier met en lumière les bonnes pratiques en matière d'intégration de tous dans le volontariat.

" La participation est un élément essentiel de bonne gouvernance et d’un réel développement. En créant de la confiance et de la réciprocité entre citoyens, le volontariat contribue au développement d’une société stable, cohésive et prospère. A condition d’être ouvert à tous, le volontariat peut être considéré comme un élément central de la cohésion sociale. "

Pour télécharger la publication "Discrimination : ce que (ne) permettent (pas) les lois belges", suivez ce lien.
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20-04-2015 16:23:00
A lire : "Ces discriminations qui font la différence"

La Ligue des Droits de l'Homme consacre sa chronique de mars-avril 2015 aux discriminations. En effet, la discrimination, sous toutes ses formes, est encore bien présente aujourd'hui en Belgique, la discrimination liée à l'âge faisant aussi partie de la liste.

" Derrière la lutte contre les discriminations, ce qui se joue c’est la vision d’une société inclusive (une place pour chacun) et participative (dans des lieux partagés)."

A lire, entre autre, les articles "Du stéréotype à la discrimination : des responsabilités partagées" et "La diversité à l’écran : étudier les représentations pour changer les pratiques". Une belle lecture pour nourrir notre réflexion plus globale sur le vivre ensemble, si cher aux porteurs de projets intergénérationnels.

La chronique est librement téléchargeable ici.
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17-04-2015 14:35:28
Les enjeux de l'intergénération par Entr'âges

Dans la revue "Eduquer", publiée par la Ligue de l'Enseignement et l'Education permanente asbl, l'asbl Entr'âges y propose un article intitulé "Enjeux de l'Intergénération".

Un des enjeux de l'intergénération est sans doute de mettre tout en place pour que, tout le monde, jeunes et vieux, puissent profiter pleinement de cette chance que représente l'allongement de l'espérance de vie dans notre société. Une fois retraité, tout un pan s'ouvre : celui de disposer du temps. Or le temps est un bien précieux dans notre société. Qui en dispose?

La vieillesse nous concerne tous, elle n'est pas une maladie, elle est notre condition humaine. Les vieux d'aujourd'hui ne sont pas les vieux d'hier. L'évolution de nos modes de vie nous oblige à les regarder autrement qu'il y a cinquante ou cent ans !

On ne devient pas vieux du jour au lendemain. Le devient-on vraiment un jour ? Même si des capacités physiques et/ou cognitives peuvent s'amoindrir en vieillissant, « n'oublions pas que bien d'autres capacités, aussi essentielles que celles qui nous permettent d'imaginer, de rêver, de méditer, de ressentir du plaisir ou de la peine, d'être sensible à la beauté ou à la laideur, etc.. ne subissent pas les mêmes changements : elles ne cessent de se développer et de se modifier, différemment selon chaque personne, durant toutes les périodes de leur vie ».1

La vieillesse ne change pas notre personnalité non plus. Notre personnalité se modifie tout au long de la vie, en fonction des rencontres, des aléas, et chacun à son propre rythme. Il est sans doute plus pertinent de se demander : « Comment, chaque personne âgée, vit-elle sa vieillesse ? Comment, chacun de nous, même enfant, envisage-t-il la sienne ? »

Et c'est là que l'intergénération peut avoir son rôle à jouer.

Depuis une trentaine d'années, l'asbl Entr’âges promeut l’intergénération dans toutes les couches de la population, en tant que rencontre avec quelqu'un d'un âge différent et d'extérieur à la famille. Nous valorisons l'apport de la mixité entre les générations comme projet de société et l'asbl s'inscrit dans une réflexion autour de la vieillesse et dans une logique de reconstruction du lien social dans des perspectives de transmission et de solidarité.

Les personnes âgées ne constituent, pas plus qu'un autre groupe d'individus d'une même tranche d'âge, un groupe homogène. La notion de problèmes entre générations, au sein d'une famille, a toujours existé et existera toujours, c'est constructeur. Les problèmes des rapports entre les classes d'âges, au niveau de la société, sont différents. Les espaces propices à la rencontre avec les autres d'un autre âge sont rares dans notre société. La mixité de nos publics est, grâce au principe de réciprocité, un réel atout pour mieux connaître l'autre, mieux connaître notre passé, et donc de mieux comprendre notre présent.

La démarche intergénérationnelle se base sur le potentiel, les ressources et les capacités de chacun, sur la richesse des liens qui nous relient, quel que soit notre âge. L'intergénération permet aussi aux personnes âgées les plus fragilisées, (souffrant de troubles moteurs, mnésiques ou de désorientation par exemple), de se sentir, encore et toujours, comme faisant partie de la vie en société.

Dans la mesure où, à tout âge, chacun est porteur de sa propre culture, tous les publics sont, en ce sens, pleins de ressources. La culture est vécue et devient, tout au long des rencontres intergénérationnelles, mémoire active, moteur de changements de regard sur l'autre, sur nos lieux de vie, sur notre culture.

« Les générations s'influencent constamment mutuellement. » Manheim Karl 2

Il est indéniable que les concepts de devoir de mémoire, de mémoire collective, occupent une place de plus en plus importante dans notre société, et c'est tant mieux ! Mais, en même temps, la société actuelle est marquée par une rupture avec les traditions, ce qui entraîne une crise des actes de transmission. Celle-ci a reculé devant d'autres priorités telles que l'individualisme, la liberté, mais aussi les progrès scientifiques, technologiques. Dans la mesure où il est demandé de se libérer de l'ancien, du mémorable, d'aller de l'avant, comment faire passer les valeurs, le sens, comment établir un lien entre le passé et le présent ? Transmettre suppose un désir que tout ne s'arrête pas avec soi, que toute tâche est à poursuivre, transmettre est une incitation à donner du sens à la vie d'aujourd'hui.

Ne rien transmettre serait rompre les liens sociaux entre générations.

La transmission permet d'appréhender le concept du temps passé, du temps qui passe, le concept d'évolution et de changement du monde. L'acte de transmission, c'est se mettre en histoire. Evoquer le passé construit des ponts entre le passé et le présent d'une personne, d'un quartier, d'une culture, d'une société.

Les projets, mis en place par notre groupe d'aînés volontaires de la commune d'Amay à Liège, mettent en avant la réalité quotidienne passée grâce à leurs témoignages ou à ceux qu'ils ont recueillis. Ils s'adressent aux enfants des écoles primaires, mais aussi, lors d'évènements publics, à tous les habitants de la région. Grâce à leurs expériences, à leurs recherches, ils abordent chaque année un thème différent, qui part du cas particulier, et non pas de la connaissance théorique, pour rejoindre l'Histoire.3

« Pourquoi on parle toujours des différences ? On devrait plus parler des similitudes ! » (dit par un jeune en fin du projet Mix@ges).

Tout au long de notre vie, nous nous posons des questions sur le sens de la vie, et chacun de nous tente d'y répondre, différemment en fonction de ce que nous avons vécu, mais aussi, sans doute, en fonction de notre expérience de vie, de notre âge. Des ateliers philos, en partenariat avec l’asbl Les bonheurs de Sophie, invitent à toucher à l’universel et permettent à toutes les générations de se rencontrer autour d'un même sujet, dans un même lieu, que ce soit une bibliothèque ou une maison de repos. Ces ateliers sont ouverts aux résidents, au personnel, aux stagiaires, aux voisins. Et c'est dans les discussions, dans l'écoute du point de vue de l'autre qui a 70, voire 80 ans de plus ou de moins, que le regard peut changer, peut évoluer, que les stéréotypes liés aux âges tombent...

En maisons de repos, les rencontres entre générations permettent de rompre l'isolement dû à la vie en institution, de maintenir, de renforcer, voire de restaurer le lien social. Dans la rencontre entre un enfant - ou un plus jeune - et une personne désorientée, ou souffrant d'un trouble de la mobilité, le jeune et le moins jeune travaillent en duo, chacun aidant l'autre à sa façon. Les mains du jeune peuvent être les mains du duo, comme les suggestions de l'aîné peuvent être la solution du duo.

Entr'âges privilégie l'expression artistique comme "prétexte" à la rencontre, car chacun, quels que soient son histoire, son vécu, son regard, sa sensibilité, se retrouve sur un pied d'égalité face à la « page blanche », là où tout est à créer ensemble. Les projets permettent d'incorporer les perceptions individuelles à une création commune, et favorisent le développement de l'esprit de la mixité du groupe, de valorisation de soi au sein du groupe par la fierté du travail réalisé. Chacun est ainsi entraîné à valoriser l’autre. C'est par ce genre de projets qu'Entr'âges, et les traces qu'on en laisse (lors d'expositions publiques, de capsules audio sur radio Panik, d'affichage de phrases issues des ateliers philo dans toute la maison de repos, ...) que nous gageons sur la force que peuvent avoir ces rencontres chez le tout-venant n'ayant jamais pensé en termes de mixité des âges.

Toutes ces rencontres conduisent à des changements d'attitudes envers l'autre public rencontré. Les aînés voient autrement les plus jeunes et peuvent donc aborder les autres générations avec moins d'a-priori. Les jeunes déconstruisent leurs stéréotypes sur les vieux, et, les personnes issues d'autres cultures où la maison de repos n'existe presque pas, peuvent sereinement, lors par exemple d'un massage des mains offert aux personnes âgées vivant en maison de repos, mieux comprendre la grande vieillesse et la réalité de la vie quotidienne en institution.

Ces rencontres permettent de renforcer le sentiment de responsabilité citoyenne, et vont aider les jeunes générations, par l'exemple et par leurs propres expériences auprès des aînés, à faire face aux futurs défis sociaux de la mixité des âges et de l'éventail des différentes vieillesses. En effet, il est largement prouvé que les conséquences des conditions de travail passées ont une influence certaine sur la façon de vieillir ; que le niveau socio-économique a une répercussion sur la manière d'envisager son emploi du temps une fois retraité; que la place des aînés au sein de différentes cultures influence la façon d''envisager la fin de vie ; autant de défis, d'enjeux, que la mixité entre les générations, depuis l'école maternelle jusqu'au sein de la vie associative et professionnelle, permet d'envisager de façon sereine et naturelle.

1 Yves Gineste et Jérôme Pellissier : Humanitude, comprendre la vieillesse , prendre soin des hommes vieux , Armand Colin, 2014
2 Manheim Karl : Le problème des générations, traduction de l'allemend par G. Mauger et N. Perivolaropouloui, Nathan, 1990
3 « Du temps de mon école », « Avant l'informatique », « De la touche à la souris », « Autant en emporte le temps »...
 

Pour en savoir plus sur Entr'âges, consultez le site www.entrages.be. Pour consulter en ligne le centre de documentation d'Entr'âges spécialisé en gérontologie psycho-sociale, intergénération, vieillesse, suivez ce lien. Pour télécharger le numéro 11 de la revue Eduquer, suivez ce lien.




 

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